Dès que la grossesse débute, elle s’accompagne souvent d’un tourbillon d’émotions : de la joie, de la surprise … mais aussi de la peur.
Peur de ne pas être à la hauteur, peur de l’accouchement, peur que quelque chose se passe mal. Ces pensées peuvent surgir sans prévenir, même quand tout semble aller bien.

Et pourtant, trop souvent, ces peurs sont tues, minimisées ou jugées. Comme si la grossesse ne devait être qu’un moment lumineux. Je vous propose donc d’ouvrir, à travers cet article, un espace bienveillant pour accueillir ces peurs pendant la grossesse, sans les laisser prendre toute la place, mais sans les faire taire non plus.

Pourquoi a-t’on peur pendant la grossesse ?

La grossesse est une période de passage. Vous quittez un monde connu pour entrer dans un territoire totalement nouveau : celui de la parentalité.
Et dans tout passage, il est naturel d’avoir peur. Cette peur est un mécanisme d’alerte, une tentative du corps et de l’esprit de chercher des repères dans l’inconnu.

Voici quelques peurs fréquentes (et non exhaustives !) pendant la grossesse :
• Peur de la fausse couche ou de complications médicales
• Peur de l’accouchement (douleur, imprévu, perte de contrôle)
• Peur de ne pas être un « bon parent »
• Peur que le couple change ou se fragilise
• Peur de l’après : fatigue, solitude, post-partum

Ce que ces peurs révèlent

Ces peurs ne sont pas des ennemies mais des signaux intérieurs qui parlent de votre besoin de sécurité, de compréhension, de préparation.
Elles révèlent aussi une conscience profonde de ce que vous vous apprêtez à vivre. Vous ne prenez pas ce passage à la légère, et c’est une force !

Accueillir vos peurs, c’est vous permettre de :
• Les reconnaître sans vous juger
• Identifier ce qui est réel et ce qui est amplifié par le stress
• Chercher des réponses concrètes à vos besoins (soutien, information, écoute…)

5 pistes concrètes pour accueillir ses peurs pendant la grossesse

1- Ne pas culpabiliser

La peur n’annule pas l’amour. Ressentir de la peur ne signifie pas que vous ne vous réjouissez pas de cette grossesse. Elle est un élément du voyage, pas un obstacle.

2- Mettre des mots dessus

Écrire, parler, partager.. Que ce soit avec votre partenaire, une doula, un.e professionnel.le de santé ou un.e ami.e, osez dire ce qui vous traverse vous allège auprès de personnes bienveillantes et à l’écoute.

3- S’informer sans se surcharger

Savoir, c’est pouvoir. Se renseigner, avoir des informations pendant la grossesse permet de s’y préparer pour pouvoir faire des choix éclairés et fidèles à nos valeurs, envies et besoins. Mais, pour certain.e.s, trop d’information peut nourrir l’anxiété. Essayez de rester à votre écoute pour doser ce qui est bon pour vous. Choisissez vos sources et posez vos questions à des personnes de confiance.

4.⁠ ⁠Pratiquer l’ancrage

Savoir revenir à son corps est une ressource précieuse dans la vie de tous les jours (et enceinte, en particulier). Respirer, bouger doucement vous seront des ressources précieuses. Marcher (dans la nature), méditer, vous faire masser, pratiquer du yoga ou du chant prénatal ou même quelques respirations profondes peuvent vous ramener au présent.

5.⁠ ⁠Être accompagné·e

Un accompagnement non médical comme celui d’une doula peut offrir un espace sécurisant où vos peurs peuvent exister, être entendues, traversées — sans être « réparées » de force.

Une invitation à s’écouter

La grossesse n’est pas toujours un long fleuve tranquille. Elle peut réveiller des peurs anciennes, des fragilités, des doutes profonds.
Et si ces peurs étaient une invitation à vous écouter avec plus de douceur ?
Accueillir vos peurs ne vous affaiblit pas. Cela vous rend plus ancré·e, plus conscient·e, plus préparé·e.

Je propose des accompagnements émotionnels pour vivre une grossesse en conscience, avec toutes vos émotions, y compris celles qu’on ne montre pas sur les photos. Vous souhaitez en parler ? Je suis là pour vous.

À très vite !

Céline.