c’est d’abord parce que la maternité a profondément révélé la personne que j’étais à l’intérieur depuis toujours et dont je n’avais pas pleinement conscience. J’ai été enceinte 5 fois, j’ai fait 2 fausses couches et je suis maman de 3 enfants. Mon expérience de la maternité s’inscrit dans la lignée de celle de toutes les femmes : elle est à la fois unique et universelle.

Pendant mes grossesses, j’ai toujours considéré ce qu’il était d’usage d’appeler « embryons » puis « foetus » comme des individus à part entière. J’ai fait mon maximum pour respecter l’intégrité de mes enfants à naître et ne faire aucun choix que je jugeais contraire au respect de leur personne.
Il m’est arrivé de me sentir seule et démunie face à un corps médical parfois blessant, insistant et qui avait, par moments, mis de côté l’accompagnement humain de son métier. Pour ma dernière grossesse, que j’avais à coeur de vivre pleinement, j’ai choisi de me faire accompagner par une doula et ma grossesse, mon accouchement ainsi que mon post-partum ont été merveilleux. 

Comme beaucoup, j’ai vécu des accouchements différents les uns des autres : les miens ont été par voie basse, deux d’entre eux sans péridurale. J’ai, à la fois, subi des pressions du corps médical, des infantilisations, des violences obstétricales, des menaces lors du travail tout ayant la chance, à d’autres moments, d’être entourée par des équipes soutenantes, encourageantes et respectueuses de mes projets de naissance. Je me suis, surtout, sentie gagner en puissance au fur et à mesure de mes enfantements et j’en suis sortie transformée à jamais. Les mises au monde de chacun de mes enfants ont constitué comme des paliers supplémentaires franchis vers la métamorphose qui s’amorçait (et qui continue de s’opérer) en moi. Elles m’ont permis de déployer mes compétences ainsi que ma confiance en moi et en la vie.

LA MATERNITÉ m’a, incontestablement, fait grandir, gagner en sagesse et en profondeur. Elle A CHANGÉ MON REGARD AU MONDE, a mis en lumière ce qui m’apparaissait comme essentiel et elle continue de m’éclairer sur le sens que je souhaite, chaque jour, donner à ma vie. En me plaçant à hauteur d’enfant, j’ai pu m’ouvrir à la beauté qui m’entoure et me reconnecter à l’instant présent. En essayant de les guider, c’est moi qui me suis élevée.





c’est ensuite (je vous l’écris dans cet ordre car c’est dans cet ordre que les choses se sont construites et « dénouées » pour moi), car ma propre naissance (physique j’entends) s’inscrit au coeur de mon projet professionnel, comme si ses circonstances avaient insufflé ma mission de vie.

 Et c’est, aujourd'hui, comme si j’avais toujours eu conscience de l’importance d’accompagner les futurs et jeunes parents à ce moment fondateur de leur vie, comme si j’avais été appelée à ce métier que je ne connaissais pourtant pas alors. Je pense avoir trouvé une des raisons pour lesquelles je suis là : INFORMER, ENTOURER, ENVELOPPER ces familles en devenir et les soutenir dans ce grand passage.

Après avoir épaulé des parents en accueillant leurs jeunes enfants à travers mon activité d’assistante maternelle, je souhaite désormais accompagner plus en amont encore. Car je suis convaincue que c’est au coeur de la naissance et de la maternité que beaucoup se joue, non seulement pour les enfants à naître mais aussi pour les mères, les couples et les familles entières. 




c’est aussi parce que je suis HYPERSENSIBLE, empathique et profondément attachée à l’humain. Être au contact des autres m’enrichit et je m’y sens à ma place. Ma sensibilité me permet d’être, souvent, à même de comprendre la personne qui se trouve en face de moi, de déceler l’état émotionnel dans lequel elle se trouve et de lui laisser l’espace pour se confier, s’ouvrir, s’interroger.
Pour être épanouie, j’ai besoin de me sentir utile, concrètement, et pleinement alignée avec mes valeurs. J’ai besoin de transmettre, d’entourer et de placer l’amour au centre de mes actions et de ma vie. Exercer un métier qui a du sens est donc primordial pour moi. Cela me permet de vivre en harmonie, de semer des graines et de contribuer à la beauté du monde de demain. Et quelle plus jolie manière de participer à cela que de soutenir des familles en construction ?




c’est parce que je crois à la SORORITÉ et à l’importance du FÉMINISME. Mes maternités et l’évolution personnelle qu’elles ont engendrée m’ont conduites à prendre conscience des constructions patriarcales que j’avais inconsciemment intégrées depuis toujours. J’essaie, aujourd’hui, de m’affranchir peu à peu de ces schémas de pensée. Il me semble crucial, à présent, que l’on redonne leur pouvoir aux femmes, qu’on les écoute, les soutienne, leur fasse et leur donne confiance et qu’elles prennent, chacune, conscience de leur pleine puissance.

Au fur et à mesure de ma vie de femme, de future maman et de maman, j’ai lu sur la grossesse (Ina May Gaskin, Lucile Gomez, Maïtie Trélaun, Michel Odent, etc.), sur le post partum (Le mois d’or, Bien vivre le quatrième trimestre au naturel …), sur la parentalité positive (Marion Cuerq, Catherine Guéguen, Isabelle Filliozat, Thomas Gordon), sur les différentes formes d’éducation (Montessori, Steiner, Freinet), etc. J’en arrive inlassablement à la même conclusion. Quels que soient les choix effectués par les parents, par les femmes, l’essentiel est d’insuffler ce grand départ essentiel : rassurer et donner confiance. Libre à chacun.e ensuite de choisir le type de naissance, d’éducation qu’iel souhaite donner à ses enfants. Avoir accès à la connaissance, c’est être conscient.e de ses super pouvoirs, de ses propres capacités, de ses limites et des freins que nous pourrions avoir. Et cela commence lorsque naît le projet d’enfant. 






 contribuent, à leur manière, à changer le monde. A le porter vers l’altruisme, l’humilité, l’écoute, la sororité, la bienveillance.
Je me sens à ma place dans ce monde-là.
C’est celui dans lequel je souhaite voir grandir mes enfants et tous ceux qui verront le jour dans les années à venir.



Je rêve d’un monde dans lequel les naissances et les mères seraient RESPECTÉES, où leur parole et leur intuition seraient pris en compte. Je rêve d’un monde dans lequel l’HUMANITÉ serait au coeur de tout et aurait une place prééminente au milieu des protocoles hospitaliers. Je rêve de mises au monde respectueuses du rythme de l’enfant, que ce soit lors de NAISSANCES par voie basse ou par césarienne. Je rêve de douceur, de naissances où chaque femme aurait une sage-femme et une doula qui lui seraient dédiée, à temps plein. Je rêve que l’on dise aux mamans qui souhaitent allaiter au sein ou au biberon que leur choix est le bon si c’est celui qui résonne en elles. Je rêve d’une société où les co-parents pourraient rester à la maternité à temps complet si tel est leur souhait et celui de leur compagne. Je rêve de congés maternité qui ne s’appelleraient plus « congés » car il faut n’avoir vécu ni maternité ni post partum dans sa chair pour avoir choisi un terme aussi éloigné de la réalité. Je rêve que les (jeunes) mamans soient entourées par toute une communauté de femmes, amies, voisines, famille, et d’hommes qui comprendraient l’ampleur du service rendu à l’humanité à avoir porté, mis au monde et « élevé » un petit être. Je rêve de congés parentaux longs, partagés entre les deux conjoints, correctement rémunérés et socialement valorisés. Je rêve d’une société qui changerait le regard qu’elle porte sur l’enfant et qui placerait son développement « sécure » au coeur de tous ses choix.
JE RÊVE D'AMOUR.

doula,

doula,

doula,

doula,

Les doulas