Je suis Céline, doula formée et certifiée, signataire de la charte des Doulas de France.
J'ai créé ce blog pour que vous trouviez des ressources pour vous accompagner dans votre période périnatale.
L’arrivée d’un enfant transforme le quotidien. Elle questionne notre rythme, nos repères, nos attentes — et souvent, elle bouscule. Très vite, les jeunes parents se heurtent à cette interrogation (souvent venue de l’extérieur) : « Est-ce qu’il/elle fait ses nuits ? », «A t’il/elle un bon rythme ? », « Il/elle mange à heures fixes ? ».
Mais qu’est-ce qu’un « bon rythme » pour un tout-petit ? Existe-t-il un modèle idéal ? Et surtout … comment accompagner son enfant dans le respect de ses propres besoins sans s’épuiser, sans se comparer, et sans culpabiliser ?
Dans cet article, je vous invite à explorer les rythmes naturels des bébés et jeunes enfants, avec des clés concrètes pour vous ajuster ensemble, avec douceur.
Les rythmes dits circadiens (alternance jour/nuit, cycles de veille et de sommeil) ne sont pas en place à la naissance. Ils s’installent progressivement, parfois jusqu’à 6 mois, voire plus.
Le bébé vient au monde avec un rythme ultradien, c’est-à-dire fragmenté, avec des phases de sommeil et d’éveil qui ne tiennent pas compte de l’horloge adulte.
Vous n’avez pas besoin d’un planning rigide. Vous pouvez, au contraire, vous appuyer sur l’observation fine de votre bébé : signes de fatigue, de faim, d’agitation ou de besoin de contact.
• L’usage d’une écharpe de portage (ou d’un porte-bébé) : le portage physiologique aide à réguler les rythmes, notamment grâce au contact et au bercement naturel.
• Instaurer un rythme “repères” plutôt qu’un emploi du temps (ex. : tétée, bain, câlin, sieste). Cela crée de la prévisibilité sans rigidité.
Beaucoup de parents vivent le sommeil de leur bébé comme un défi ou un échec. En réalité, le sommeil est un processus neurologique, émotionnel et relationnel.
• Proposer un environnement rassurant : rituels simples (chanson, lumière douce, peau à peau).
• Dormir à proximité de bébé (en respectant les recommandations de sécurité de l’OMS) pour répondre rapidement aux besoins nocturnes.
• Consulter un.e professionnel.le formé.e à l’accompagnement du sommeil (consultante sommeil respectueuse par exemple).
Là aussi, le mot d’ordre est souplesse. Un nouveau-né tète souvent, de jour comme de nuit. Les rythmes varient selon la croissance, la chaleur, les besoins de succion ou de contact.
Pour allaitement au sein ou au biberon :
• Répondre aux signes précoces de faim (agitation, mouvements de bouche)
• Laisser l’enfant réguler ses apports sans le forcer à téter / finir un biberon ni à attendre une heure spécifique
• Offrir le sein ou le biberon comme un espace de lien et de réconfort, pas comme un apport uniquement nutritif
Et lors de la diversification :
• Respecter l’intérêt de l’enfant, proposer, sans imposer
• Observer ses rythmes de satiété, de découverte, d’appétit
Accompagner les rythmes de son bébé peut être épuisant, surtout si l’entourage ou la société pousse à « cadrer » très tôt.
Mais il ne s’agit pas de s’oublier. Le but n’est pas de se sacrifier, mais de trouver un équilibre, doucement, ensemble, entre les besoins du tout-petit et ceux du parent.
• Créer des micropauses (2 minutes de respiration, quelques pages d’un livre, un café en silence)
• Demander du relais, quand c’est possible. Personne ne peut tout faire seul.e.
• Accepter que chaque jour est différent. Les routines sont des repères, pas des dogmes.
• Se faire accompagner : doula, professionnel.le de la petite enfance, groupe de parole, cercle de parents …
Les rythmes naturels des bébés sont complexes, mouvants, vivants. Il n’y a pas de mode d’emploi universel. Mais il y a, toujours, la possibilité d’observer, d’écouter, de s’ajuster — sans se juger.
Accompagner ces rythmes, c’est déjà créer du lien. C’est déjà prendre soin. Et c’est ce que vous faîtes, chaque jour, avec amour et présence.